Automobile miniature descendant de petites pilles de pièces de monnaie

Écoconduite : tour d’horizon complet pour savoir comment rouler à l’économie chaque jour !


Le prix des carburants s’envole depuis 2018 et ce mouvement sera probablement définitif. Les différentes crises que le monde a traversé ne sont pas les seules responsables. La nécessité d’une transition écologique dans nos transports, ainsi que l’essor progressif de l’alternative électrique, diminueront la consommation globale d’hydrocarbures. Les pays producteurs augmenteront alors mécaniquement les prix afin de conserver leurs revenus. Pour les consommateurs qui ne disposent pas du budget conséquent nécessaire à l’achat d’un véhicule électrique, il n’y a qu’une solution : l’écoconduite. Dans cet article, vous trouverez l’ensemble des trucs et astuces qui feront diminuer de 20 à 25 % votre consommation de carburant. Adopter l’écoconduite au quotidien vous permettra de parcourir 150 à 200 km supplémentaires par plein !

L’écoconduite : consommez moins de carburant en améliorant votre sécurité

Pour réussir à consommer moins de carburant, il ne faut pas forcément changer de véhicule. Il existe de nombreux moyens de faire des économies en conduisant différemment son automobile, tout en améliorant sa sécurité et celle des autres usagers.

L’ensemble de ces dispositions porte un nom : l’écoconduite.

L’idée de départ : utilisez moins souvent votre voiture

Le premier moyen de faire des économies de carburant ne relève pas de l’écoconduite : c’est la non-conduite ! À chaque trajet, chaque déplacement que vous devez entreprendre, réfléchissez : pouvez-vous faire autrement ? Bien souvent, les contraintes de distance ou de temps peuvent être compensées par une meilleure organisation. Pensez aux transports en commun, envisagez le trajet à vélo ou offrez-vous le luxe d’une balade à pied.

Femme à pied, en ville, avec un sac à dos et sous le soleil

Il faudra peut-être vous lever 15 min plus tôt, mais à la fin du mois, vous en tirerez bénéfice. Pensez aussi qu’une voiture consomme plus lorsque son moteur est « froid ». Alors pour 2 ou 3 km, oubliez-la !
Mais si vous habitez à la campagne et que les transports en commun sont absents, alors vous n’avez pas le choix. Si vous êtes obligé d’utiliser votre automobile, le premier conseil pour consommer moins de carburant, c’est de lever le pied. Mais vous ne devez pas le faire n’importe comment ; passons au tour d’horizon de l’écoconduite.

Au volant, mesure et régularité : les 2 clés de l’écoconduite

Anticipez tous vos freinages

Anticiper les freinages est d’autant plus facile si vous connaissez la route. Celle qui vous emmène au travail chaque jour ne doit pas vous être étrangère. Au loin se présente une intersection : cessez d’accélérer le plus tôt possible. Gardez un rapport assez élevé pour ne pas être ralenti par le frein moteur et ne freinez que modérément, par petites touches. À l’approche de l’obstacle, commencez à enclencher les rapports inférieurs pour que, cette fois, le moteur diminue progressivement la vitesse du véhicule. Votre moteur s’emballe quelque peu ? Aucun souci, cela ne consomme aucun carburant : c’est la prise directe avec les roues qui provoque ce surrégime. Pendant ce temps-là, vous sollicitez bien moins les freins, diminuant au passage leur usure.
Ne débrayez pas ! En roue libre, le moteur, désolidarisé des roues, devra alors consommer du carburant pour continuer à tourner, même si c’est au ralenti.

Sur la route, respectez les distances de sécurité

Femme visiblement surprise au volant d'une voiture !

Vous n’êtes pas un ou une pilote de course : rechercher l’aspiration du véhicule qui vous précède est peu efficace et surtout extrêmement dangereux. En cas de freinage brusque, d’obstacle imprévu sur la route, la collision sera inévitable. Vous en serez de surcroît totalement responsable.

Au contraire, le respect de la distance de sécurité sera utile à l’anticipation de vos freinages, en vous offrant une bonne visibilité des évènements à venir. Des économies avec une conduite moins heurtée, de la zénitude gagnée pour vous, mais aussi pour le conducteur du véhicule précédent.

Tempérez vos accélérations

C’est une évidence, mais plus vous accélérez fort et souvent, plus votre véhicule consomme de l’énergie. Y a-t-il un intérêt à écraser l’accélérateur entre chaque feu, chaque rond-point ou chaque ralentisseur ? Personnellement, ma réponse est un non, catégorique. En plus du côté risible de ce comportement, vous consommez et polluez davantage. Un mode de conduite à bannir définitivement, pour le confort de tous.

Cherchez le bon régime moteur

Un moteur thermique consomme moins lorsque son régime (sa vitesse de rotation) est stable et régulier. Fiez-vous à votre oreille, ou à votre compte-tour. Pour un moteur diesel, en moyenne, le régime idéal est de 1 800 à 2 000 tr/min. Pour un moteur à essence, plutôt de 1800 à 2500 tr/mn. Ces chiffres sont à moduler en fonction de la cylindrée et des particularités de votre moteur : n’hésitez pas à interroger votre garagiste. Observez également les régimes adoptés par le régulateur de vitesse, si vous en disposez. Nous en reparlerons un peu plus tard.
Attention, le sous-régime n’est pas souhaitable : le moteur force plus et donc consomme plus. L’image à retenir est celle d’un cycliste qui roulerait toujours sur la plus grande vitesse du dérailleur, même dans les côtes : il faudrait avoir de sacrées jambes !

N’ayez pas peur de diminuer votre vitesse

Rouler sur autoroute est plutôt à éviter vu les tarifs pratiqués dans nos contrées. Mais si vous devez absolument l’emprunter, vous avez tout intérêt à adopter le 110 km/h. De nombreuses études concordent : rétrograder de 130 à 110 km/h fait économiser environ 25% de carburant. Certes, vous perdrez alors 8 mn tous les 100 km parcourus, mais vous ferez de sacrées économies. Quant à passer de 90 à 80 km/h, l’économie est moins flagrante, mais peut tout de même vous permettre d’économiser jusqu’à 120 € par an.

Femme montrant un paiement par smartphone à la station service

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Optimiser son véhicule pour améliorer l’écoconduite au quotidien

Il suffit d’observer les véhicules autour de nous pour constater que beaucoup de conducteurs ne pensent pas à les optimiser. Pourtant, des gestes simples peuvent permettre de réaliser de substantielles économies.

Au moment de choisir de votre automobile

Nous avons pris le parti de faire au mieux avec notre véhicule, mais certains lecteurs sont peut-être en train d’en changer, ou d’y penser.

Moteur à essence ou moteur diesel ?

Quelle motorisation choisir ? Il n’y a pas de réponse toute faite et cela dépendra largement de votre kilométrage annuel. On dit qu’au-delà de 20 000 km/an, le diesel est préférable. Mais les prix au litre fluctuent tellement que cette affirmation pourrait s’avérer fausse rapidement. Si votre porte-monnaie le permet, les motorisations hybrides sont de bonnes alliées en ville. Par contre, sur route, vous vous retrouvez avec un véhicule à essence, en plus lourd ! Pour des parcours essentiellement urbains, le moteur essence sans hybridation garde le meilleur retour sur investissement.

Un bon gros SUV ?

C’est sûr, la mode du SUV n’est pas favorable aux basses consommations. Ces véhicules sont en effet plus massifs que les berlines. Leur poids et leur résistance à l’air sont bien plus importants et, logiquement, leur consommation de carburant plus élevée. Pensez-y avant de céder à la tentation…

Me faut-il absolument une boîte 6 vitesses ?

Là encore, au niveau de la boîte de vitesse (manuelle), tout dépend de vos habitudes de trajets :

  • Majoritairement en ville (- de 70 km/h) : une boîte à 5 vitesses est plus adaptée avec des rapports plus courts qui permettent un bon dynamisme sans trop consommer.
  • Majoritairement sur route (70 km/h et plus) : la boîte 6 vitesses reprend l’avantage, elle permet de conserver un régime moteur réduit aux vitesses supérieures.
Femme installée au volant d'une voiture, en train de changer de vitesse.

Ou alors une boîte automatique ?

Outre son prix, parfois excessif, la boîte de vitesses automatique n’est pas recommandée pour les économies de carburant. C’est le prix du confort de conduite, celui qui fait que ses adorateurs ne reviendraient pour rien au monde à la boîte manuelle. C’est aussi une surconsommation régulière, surtout en ville.

Passons maintenant à l’optimisation proprement dite.

N’épatez pas la galerie !

Très pratique pour transporter les vélos et les objets encombrants, la galerie de toit est un frein aux économies de carburant. À moins qu’elle ne vous serve très régulièrement, prenez votre courage à deux mains pour la retirer : vous économiserez 5 à 10 % sur votre consommation.

De même, évitez toute surcharge inutile de votre véhicule, forcément pénalisante.

Galerie et bagages sur le toit d'une voiture, peur recommandé pour l'écoconduite.

En été, fermer les vitres ou mettre la climatisation ?

La climatisation utilise un compresseur qui est entraîné par une courroie… reliée au moteur. Devant fournir un effort supplémentaire, celui-ci va consommer 5 à 10 % de carburant en plus.
Rouler les vitres ouvertes va freiner le véhicule par l’air qui s’engouffre dans l’habitacle ; c’est l’effet parachute. À 100 km/h, rouler vitres grandes ouvertes vous fait consommer 4 à 5 % de carburant supplémentaire (en plus de vous arracher les tympans).
Nos étés étant toujours plus bouillants, il faut bien faire des concessions ; rouler dans un habitacle surchauffé au soleil n’est pas possible. La bonne pratique : privilégier au maximum l’air extérieur tant que c’est supportable, allumer la climatisation au-delà, notamment sur route et autoroute, à vitesses élevées.

Le régulateur de vitesse permet-il de faire des économies de carburant ?

Globalement, oui. Le régulateur vous aide à adopter le bon régime et à le garder constant, à condition d’avoir enclenché le bon rapport au préalable sur une boîte manuelle. Accouplé à une boîte automatique, c’est également un allié incomparable pour vous amener à la bonne vitesse, avec une accélération douce et régulière.
Mais à vouloir vous maintenir en permanence à la même vitesse, il va vous retirer la possibilité de relâcher un peu la pression sur l’accélérateur de temps en temps, notamment en côte. Et pour l’anticipation, primordiale en écoconduite, il faudra penser à le désactiver, le plus tôt possible.

Pas d’écoconduite au quotidien sans un entretien régulier du véhicule

Voiture rouillée et visiblement mal entretenue : ce qu'il ne faut pas faire pour l'écoconduite au quotidien !

Appliquer tous les conseils précédents au volant d’un véhicule mal entretenu restera vain. Le bon entretien du véhicule est une obligation essentielle, pas seulement pour réduire votre consommation de carburant. C’est indispensable pour votre sécurité. Confiez vos révisions à un professionnel : c’est une dépense réelle, mais vous y gagnerez sur le long terme. Vous vous sentirez en confiance au volant et vous pourrez envisager sereinement votre contrôle technique obligatoire. Les révisions régulières sont un bonus à la revente (gardez vos factures) et le bon état mécanique de votre moteur lui permettra de consommer moins et de durer plus longtemps. N’oubliez pas non plus qu’un service de vidange est très souvent associé à un contrôle visuel de votre véhicule : combien de ces contrôles ont évité des pannes lourdes ou pire, des accidents ?

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Vidange et filtre à huile : la base de l’entretien du véhicule

Le respect des préconisations du constructeur en ce qui concerne le renouvellement de l’huile moteur et sa filtration est un minimum. Il faut absolument la respecter et certains vont même jusqu’à ajouter une vidange intermédiaire, pour être sûrs d’une fluidité optimale. Et il est vrai qu’en évitant la résistance par frottements au sein même du bloc moteur, son rendement est au plus haut et sa consommation au plus bas.

Filtres à air et à carburant : des contrôles techniques indispensables

Dans le même ordre d’idées, le changement du filtre à air et du filtre de carburant (essence ou gasoil) est impératif. L’un et l’autre assurent une combustion efficace dans les cylindres, leur épargnant des impuretés qui pourraient nuire à leur efficacité, voire, là encore, à leur durée de vie.

Bue transversale de l'intérieur d'un moteur

Le décalaminage du moteur, c’est quoi ?

C’est la contrepartie désagréable de l’écoconduite. À force de rouler à des allures raisonnables et à un régime moteur modéré, les suies et autres résidus de combustion s’accumulent. C’est ce que l’on appelle la calamine. À régime élevé, la calamine est naturellement brûlée par la chaleur, mais en écoconduite, elle a tendance à s’accumuler. Ce n’est bon ni pour la consommation ni pour le moteur lui-même. Pour décalaminer un moteur, il existe 3 solutions, de la plus préventive à la plus curative :

En roulant, tout simplement

Si vous roulez le plus souvent en ville, il va falloir aller découvrir un peu la campagne ! Pour brûler la calamine, il faut faire monter le moteur en température :

  • moteur essence : roulez 30 mn au-dessus de 3 000 tr/mn ;
  • moteur diesel : roulez 40 mn au-dessus de 2 000 tr/mn.

C’est contraignant et difficile à appliquer, d’autant plus qu’il faudrait le faire idéalement toutes les semaines.

Avec un additif au carburant, remède chimique

Heureusement, la chimie existe. Il vous est possible d’utiliser un produit additif à verser dans votre réservoir, juste après un plein de carburant. Efficace, le produit dissout la calamine au fil des kilomètres. C’est sans effort, sans danger pour le moteur et à répéter, par exemple, tous les 5 à 10 000 km selon vos trajets courants.

En centre auto, quand le mal est trop avancé

Si vous constatez un essoufflement de votre moteur, une perte significative de puissance, c’est peut-être la calamine. En centre auto, il existe maintenant un traitement de cheval. Grosso modo, l’air est remplacé à l’admission par un mélange d’hydrogène et d’oxygène et cela va décrasser toutes les pièces de votre moteur, y compris les plus coûteuses (vanne EGR, turbo et filtre à particule). Un traitement sans produit chimique et sans risque. Votre moteur va tourner pendant 1 h au ralenti et il retrouvera ensuite tout son allant, moyennant un tarif d’environ 120 €. Cela revient beaucoup moins cher qu’une panne d’un organe mécanique essentiel.

Surgonfler les pneus ?

Oui, mais raisonnablement. Dans tous les cas, un pneu sous-gonflé génère une surconsommation de carburant. Il entraîne plus de résistance au roulement et le moteur doit faire un effort supplémentaire pour propulser le véhicule.
Les constructeurs font des préconisations de pressions pour les pneus de leurs productions. Ils privilégient le plus souvent le confort à la consommation. Pour optimiser la consommation, on peut sans danger augmenter la pression recommandée de 0,2 à 0,3 bar ; pas au-delà. En réduisant trop le contact au sol, on compromet l’adhérence, la durabilité de la gomme et on dérive vers un inconfort certain, vers le fameux effet « tape-cul » !

Geste de victoire par la fenêtre d'une voiture : la reine de l'écoconduite au quotidien !

Connaissiez-vous toutes ses astuces pour consommer moins de carburant ? J’espère qu’elles vous seront utiles pour passer plus sereinement l’épreuve de la station-service. Disons qu’en appliquant toutes les recettes de l’écoconduite au quotidien, votre plein ne sera pas moins cher, mais vous le ferez moins souvent !

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