Diminuez vraiment le coût de votre Contrôle Technique Automobile !
Obligatoire en France depuis le 1er janvier 1992, le contrôle technique des véhicules terrestres à moteur « permet d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers de la route et à l’environnement »[1]. À cette époque, on comptait près de 10 000 morts par an sur l’asphalte et on estimait à 2,5 millions le nombre de véhicules dangereux en circulation[2] dans le parc automobile de l’hexagone. Les points de contrôle ont augmenté, tout comme le prix du diagnostic. De l’équivalent de 40 euros en 1992, l’intervention peut coûter aujourd’hui près d’une centaine d’euros. Faire baisser la note est possible et nous allons partager ici une méthode efficace et quelques astuces qui marchent. Notre objectif : vous aider à obtenir un contrôle technique moins cher pour votre automobile.
À quoi sert le contrôle technique des véhicules terrestres à moteur ?
Le contrôle technique s’est élargi aux poids lourds en 2005 et aux deux-roues en avril 2024. Il s’agit d’une réglementation européenne, non exclusive à la France. Son but est d’assainir le parc des véhicules circulant sur nos routes, pour éliminer les risques d’accident liés à un mauvais entretien par leur propriétaire. Il est difficile d’évaluer l’efficacité directe de la mesure, mais le nombre de morts sur les routes a drastiquement diminué depuis son instauration. En une trentaine d’années, ce nombre a été divisé par trois, dépassant de peu les 3 000 victimes en 2023. Une mesure à priori efficace, qui permet d’éviter les accidents dus à des défaillances mécaniques sur des organes vitaux (direction, freinage, trains roulants…), pour la sécurité routière de tous les usagers.
Les règles du contrôle technique en France
Les propriétaires d’une automobile de moins de quatre ans n’ont pas à justifier de la réalisation d’un contrôle technique. Attention, le 1er contrôle technique doit être réalisé avant le quatrième anniversaire de la mise en circulation du véhicule (case B de la carte grise), très exactement dans les 6 mois qui précèdent cette date. À partir de là, votre véhicule devra être contrôlé tous les deux ans, à partir de la date du contrôle précédent.
Exemple :
- Véhicule neuf acheté le 15 mai 2020.
- 1er contrôle technique réalisé le 28 avril 2024.
- Prochain contrôle : dans les 6 mois avant le 28 avril 2026.
Lorsque le contrôle technique est validé, un procès-verbal de conformité est remis au propriétaire et une vignette apposée sur le pare-brise du véhicule.
Lors de la vente d’un véhicule d’occasion de plus de quatre ans, un contrôle technique datant de moins de six mois doit être fourni à son acheteur pour l’informer de l’état réel du véhicule. Là encore, la date du prochain contrôle est modifiée : le contrôle suivant doit toujours être réalisé dans les six mois qui précèdent la fin de validité du contrôle technique précédent, toujours fixée à 2 ans.
Exemple (suite) :
- Le véhicule est vendu le 15 novembre 2024 : son précédent contrôle, du 28 avril 2024, n’est pas valable pour la vente.
- Un contrôle technique est donc réalisé le 13 novembre 2024.
- La date du prochain contrôle passe au 13 novembre 2026 au plus tard (au lieu du 28 avril).
Si le véhicule ne passe pas le contrôle technique, une contre-visite doit être effectuée, après les réparations indispensables. Conduire un véhicule sans contrôle technique valide peut entraîner de graves conséquences…
Quels sont les risques en cas d’absence de contrôle technique ?
Les indications officielles de l’administration française sont très claires. Le propriétaire du véhicule qui ne respecte pas les obligations du contrôle technique est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €. En cas de circonstances aggravantes (contestation, retard de paiement), cette amende peut être majorée jusqu’à 750 €. Les agents de police ou de gendarmerie remettent au propriétaire, sur la base de la carte grise du véhicule, une fiche de circulation valable uniquement 7 jours. Le détenteur du véhicule n’a alors qu’une semaine pour réaliser et présenter un contrôle technique valide pour son véhicule.
Les forces de l’ordre peuvent également décider d’immobiliser le véhicule et de le faire déposer en fourrière. Cela s’applique aussi bien au défaut total de contrôle technique qu’en cas de non-réalisation des réparations prescrites. Le coût d’une mise en fourrière est en moyenne de 150 € (179 € en région parisienne).
Le pré-contrôle technique, une fausse bonne idée ?
Beaucoup de grandes chaînes de réparation ou de garages indépendants vous proposent un service de « précontrôle technique ». L’opération consiste en un examen préalable au véritable diagnostic, afin de vous éviter l’éventuelle contre-visite, si celui-ci venait à échouer. Certains garages s’occupent même d’apporter le véhicule directement au contrôle, en vous faisant bénéficier d’un tarif préférentiel, généralement une remise de 10 % négociée avec le certificateur.
La formule a de quoi séduire, d’autant qu’elle n’est facturée qu’à hauteur de 25 € maximum. Certains professionnels vont même jusqu’à vous l’offrir, ce qui doit immédiatement éveiller les soupçons du consommateur avisé. Pourquoi un professionnel vous offrirait-il un service qui lui prend du temps ?
Il ne faut certainement pas généraliser, mais il est raisonnable de penser que cette offre alléchante peut se révéler piégeuse. Comment ne pas imaginer que, jouant sur la peur d’être recalé, le garagiste ne vous conseille pas une ou deux corrections, juste dans le doute de contrôle technique ? Une fois ces réparations effectuées, vous passez sans problème l’épreuve et tout le monde est ravi. Mais peut-être que ces interventions, facturées cette fois à un prix parfaitement « standard », n’étaient pas vraiment indispensables pour obtenir le précieux sésame… Vous ne le saurez jamais.
Contrôle technique moins cher : avant tout une question d’organisation
Pour éviter le pré-contrôle, tout en bénéficiant gratuitement de l’œil avisé d’un expert quelques jours avant le véritable examen, notre conseil : organisez votre planning des révisions de votre véhicule en fonction de vos contrôles techniques. Comme souvent, faire des économies réclame un peu d’organisation mais ici, ce n’est vraiment pas compliqué. Explications.
La révision périodique coûte cher, optimisez-la !
Ce n’est pas un secret, vous devez régulièrement faire entretenir votre automobile. Pour cela, vous devez suivre le programme de révisions prescrit par le constructeur du véhicule. Il est notifié dans votre carnet d’entretien. En règle générale, les interventions sont prévues tous les ans ou tous les 15 à 20 000 km parcourus. Si vous roulez peu, vous pouvez espacer davantage les révisions, mais lorsque la distance est atteinte, vous devez vous rendre au garage. Un voyant au tableau de bord vous le rappelle, de manière plus ou moins insistante. Certains véhicules vont jusqu’à refuser de démarrer, car faire tourner un moteur avec une huile dégradée est très mauvais pour sa longévité. C’est là que votre logique doit entrer en jeu : assurez-vous de placer votre révision périodique quelques jours avant votre contrôle technique obligatoire.
Planifiez les révisions de votre véhicule en fonction des contrôles techniques
Le garagiste se base sur votre carnet pour réaliser l’entretien, mais en tant qu’expert, il se doit d’ausculter votre voiture à chaque visite. Un client qui tombe en panne quelques kilomètres après son intervention lui fait perdre sa crédibilité. Si vous le connaissez bien et lui faites confiance, vous pouvez même lui parler du contrôle technique à suivre. Il ouvrira encore un peu plus son œil exercé. Sinon abstenez-vous, sous peine de vous exposer aux mêmes inconvénients mercantiles du pré-contrôle…
Généralement, lors d’une révision périodique, vous avez droit à :
- une vidange (vous êtes là pour ça),
- une vérification et une mise à niveau des fluides (liquide de refroidissement, huile moteur, lave-glace, liquide de frein, liquide de transmission…),
- le contrôle des ampoules et des phares,
- la pression des pneus,
- un essai sur route pour détecter les problèmes.
Voilà de quoi envisager plus sereinement le contrôle technique. Certaines grandes chaînes vous offrent d’autres « points de contrôle », en prime et en grande quantité ! Par exemple, chez une enseigne nationale bien connue :
En définitive, posez-vous quelques minutes, armé(e) de votre carnet d’entretien, de votre carte grise (ou de votre dernière attestation de contrôle technique) et d’un agenda. Positionnez d’abord les contrôles techniques, invariablement tous les deux ans, en démarrant quatre ans après la date de mise en circulation. Puis déduisez les dates de vos révisions périodiques, à partir de votre kilométrage moyen mensuel, estimé ou relevé. Souvenez-vous que vous pouvez légèrement « tricher » sur la fréquence de vos révisions périodiques, jamais sur celle de votre contrôle technique…
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Cas pratique : les plateformes pour économiser sur votre contrôle technique planifié
Avantage supplémentaire de la planification de vos contrôles techniques : pouvoir vous y prendre au plus tôt pour organiser le rendez-vous. Chez la plupart des contrôleurs, c’est une belle opportunité pour payer votre contrôle technique moins cher.
Démonstration : cet article est écrit à la fin du mois de septembre. Dans une chaîne nationale, si vous voulez prendre un rendez-vous pour le mois d’octobre, vous paierez votre contrôle entre 63 et 69 €.
Mais si vous vous y prenez suffisamment à l’avance, par exemple pour décembre ou janvier prochain (3 ou 4 mois de délai), votre contrôle technique est beaucoup moins cher : la facture tombe à 50 € !
Donc n’oubliez pas sur votre agenda de prévoir également la date de la prise du rendez-vous ! Et ne ratez pas le jour du contrôle technique, car vous le payez d’avance (la rançon du coût modique)…
Les autres astuces, si vous êtes pressé
Votre contrôle technique doit être réalisé au plus vite ? Pas eu le temps de vous organiser ? Véhicule en cours de vente ? Il y a d’autres astuces quand on doit réagir vite :
- faites les contrôles de base vous-même : il serait dommage de devoir payer une contre-visite pour un défaut facilement visible. Avant de vous rendre à l’examen de votre véhicule, vérifiez l’état des pneus, de l’éclairage (n’oubliez pas le réglage de hauteur à l’avant), des essuie-glaces, des plaques d’immatriculation et des organes de sécurité (ceintures, feux stop, klaxon…), niveaux de fluides.
- comparer les prix des centres de contrôle autour de vous : les prix sont variables d’un centre à l’autre, prenez le temps de les évaluer. L’état met en ligne un comparateur officiel.
- décrochez votre téléphone : on ne sait jamais, en cas de désistement, un professionnel peut avoir un créneau libre à la dernière minute. Plutôt que de perdre du chiffre d’affaires, il sera ravi de pouvoir réaliser un contrôle supplémentaire. Dans ces conditions, n’hésitez pas, négociez !
- privilégiez les chaînes à bas prix : certains centres de contrôle sont regroupés et proposent des tarifs plus abordables que les indépendants. Sans lien commercial ni autre intérêt, la chaîne CT Easy affiche de très bon prix, partout en France, notamment pour des rdv pris tôt le matin ou sur le temps du déjeuner…
Avez-vous d’autres astuces, des expériences ou des bons plans pour un contrôle technique moins cher ? N’hésitez pas à les partager ci-dessous, en zone commentaires !
[1] https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Vehicule-automobile-controle-technique
[2] https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/1992-quand-le-controle-technique-devenait-obligatoire-pour-les-automobiles-7900278434